04 septembre 2021

Otakam, atout chrono pour Arkéa-Samsic

L’équipe Arkéa-Samsic a engagé un partenariat avec la société Otakam, spécialiste des datas et qui intervient lors des contre-la-montre individuels ou par équipes disputés par nos coureurs. Exemple en date : le Tour du Poitou-Charentes.

 

Le contre-la-montre a toujours été une discipline fine en cyclisme, mais elle l’est devenue de plus en plus ces dernières années. L’émergence des datas dans notre sport a donné des allures de plus en plus scientifiques à la discipline. C’est la raison pour laquelle l’équipe Arkéa-Samsic a engagé un partenariat avec la société Otakam, jeune start-up Toulousaine qui propose des analyses et du suivi de performance, et qui grâce à l’exploitation d’un brevet du CNES lié aux activités du suivi physiologique des astronautes a permis de créer un outil d’optimisation et de la gestion de l’effort et de prévision de temps, domaine qui a intéressé les entraîneurs de l’équipe Arkéa-Samsic, Théo Ouvrard en tête, d’où le contrat de partenariat avec Otakam.

Dans les faits, concrètement cette collaboration nous est détaillée par Gaëtan Lemoine, business développeur et data scientist chez Otakam. Le meilleur exemple étant celui issu de terrain, retour donc sur le contre-la-montre individuel proposé dans le cadre du Tour du Poitou-Charentes.  « Nous avons collaboré avec l’ensemble des coureurs sur la gestion et la prévision du temps qu’ils étaient susceptibles de réaliser sur ce chrono en fonction de leurs capacités physiques.  Nous sommes en lien direct avec l’entraîneur sur place lors de l’épreuve, en l’occurrence sur le Poitou-Charentes, c’était Flavien Soenen. Notre objectif est que les coureurs optimisent au mieux leurs efforts lors du contre-la-montre afin d’obtenir à l’arrivée le meilleur temps possible » C’est en vulgarisant les choses : fixer un tableau de marche que le coureur devra suivre. « Nous prenons en compte les données météo, du coureur, du terrain et nous les faisons tourner dans nos algorithmes ce qui nous donne le tableau de marche que le coureur doit suivre, et cela donne la gestion optimale que le coureur doit avoir sur l’ensemble du contre-la-montre ».

Les données sont individualisées pour chaque coureur. « Nous faisons vraiment du cas par cas, poursuit Gaëtan, en fonction des capacités de chaque coureur, mais également en fonction des caractéristiques du terrain. Sur le contre-la-montre de Poitiers, d’ailleurs, Flavien a été agréablement surpris car tous les coureurs engagés sur ce contre-la-montre ont établi des temps cohérents par rapport à ceux que l’on avait donnés en amont de la course. Nous sommes à moins d’une seconde au kilomètre entre nos prévisions et les temps réalisés par les coureurs de l’équipe Arkéa-Samsic. L’idée est de poursuivre ce travail avec l’équipe Arkéa-Samsic, et notamment en amont des courses. Ce qui serait intéressant ce serait de faire des tests en soufflerie et que l’on simule les différents coefficients aérodynamiques, cela nous permettrait de chiffrer les gains dont pourraient bénéficier les coureurs en optimisant sa position. Mais si le coureur veut continuer à être plus confort et moins aéro, on peut lui donner le temps qu’il va perdre sur un chrono en optant pour cette décision ». Le chrono une épreuve de plus en plus fine dans le cyclisme moderne, Connor Swift qui a su briller au quotidien sur le Tour du Poitou-Charentes, mais qui a pris le maillot de leader au soir de l’étape contre-la-montre ne dira pas le contraire…