Sébastien Hinault : « Dan et Clément sont allés au bout d’eux-mêmes »
L’étape du Mont Ventoux a été impitoyable pour Clément Russo et Dan McLay blessés depuis leurs chutes survenues en début de ce Tour de France et qui ont dû quitter la course. Nairo Quintana est toujours maillot à pois.
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Sur la ligne…
» J’ai effectué un gros effort en début d’étape en sortant en échappée avec Alaphilippe qui peut-être un concurrent pour le maillot à pois. Le sprint pour le classement de la montagne était spécial car disputé dans un mur à fort pourcentage. Un groupe plus important est ressorti ensuite. Inéos-Grenadier a roulé devant le peloton toute la journée afin de replacer au classement général Carapaz. Ils ont cadenassé le peloton. J’ai ensuite géré le reste de l’étape afin de garder des forces en vue des étapes à venir ».
« Je n’avais jamais monté le Mont Ventoux jusqu’à l’observatoire. Nous avions à l’escalader aujourd’hui à deux reprises avec les premières vraies chaleurs sur ce Tour de France. Les Inéos Grenadiers ont fait le tempo toute la journée au sein du peloton afin de replacer Carapaz au général. La moyenne comme tous les jours depuis le départ de ce Tour de France est une nouvelle fois élevée. Je suis triste de voir Clément abandonner, j’étais en chambre avec lui et je sais la manière avec laquelle il s’est accroché et a fait preuve d’une grande force morale pour disputer toutes ces étapes depuis sa chute. Il a une côte fracturée et c’est lui qui m’a remonté le moral samedi dernier. Clément est mon coéquipier mais il est également devenu au fil du temps un ami. C’est dur, vraiment de le voir quitter la route du Tour, épreuve qui est cette année impitoyable ».
« Clément m’a dit ce matin dans le bus qu’il avait très mal au dos. Ses douleurs relatives à sa côte cassée ont augmenté ces derniers jours, et nous nous doutions que l’issue de la journée allait-être malheureusement un abandon. Il ne pouvait pas forcer. Dan a pu lui aussi tenir quelques jours mais avec l’accumulation de la fatigue son corps a également dit stop. On savait que nos deux coureurs pouvaient-être en sursis, qu’ils étaient des « rescapés » des chutes survenues en Bretagne. Mais je tiens à saluer leur courage, d’avoir serré les dents pour aller aussi loin dans la course, et surtout le respect dont ils ont fait preuve à l’égard du Tour. Ils sont allés au bout d’eux-mêmes. La bonne nouvelle de la journée c’est le fait que Warren et Élie avaient la capacité d’être devant, ils n’y sont pas restés jusqu’au bout car ce n’était pas simple et que les grosses équipes ont fait tempo. Les revoir à ce niveau et le fait qu’avec le soleil qu’ils retrouvent le coup de pédale cela nous donne de nouvelles ouvertures en vue des succès d’étapes. Nairo a encore le maillot de meilleur grimpeur ce soir et cela reste également un objectif ».