Le cyclisme professionnel est souvent au centre des controverses, surtout lorsque des pratiques douteuses sont mises en lumière. L’une de ces controverses récentes concerne l’utilisation du monoxyde de carbone par certaines équipes lors du Tour de France. Cette pratique suscite des interrogations non seulement sur les performances des athlètes mais également sur leur santé et la moralité du sport.
L’origine de la polémique
Tout a commencé avec les performances spectaculaires de coureurs comme Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Les observateurs ont rapidement questionné l’origine de leurs capacités extraordinaires. La presse australienne a révélé que plusieurs équipes, notamment UEA Team Emirates, Visma-Lease a Bike et Israel-Premier Tech, avaient recours à une méthode spécifique : l’inhalation du monoxyde de carbone suivie d’un stage en altitude.
Cette méthode consiste à inhaler du monoxyde de carbone avant un stage en altitude, puis de répéter cette inhalation afin de mesurer la capacité maximale d’absorption d’oxygène des athlètes. En théorie, cela pourrait améliorer de manière significative les performances physiques en maximisant l’apport en oxygène aux muscles.
Un procédé controversé
Cependant, cette technique n’a pas tardé à susciter de vives critiques. Des voix influentes dans le monde du cyclisme, y compris des gestionnaires d’équipes et des experts antidopage, appellent à une interdiction stricte de cette pratique. Ils estiment qu’il est injuste et contraire à l’éthique de permettre à certains athlètes d’utiliser des moyens potentiellement dangereux pour obtenir un avantage compétitif.
La dangerosité du monoxyde de carbone, un gaz toxique bien connu, ajoute une couche supplémentaire de préoccupations. Inhaler ce gaz peut entraîner des effets secondaires graves, allant des maux de tête à des lésions cérébrales, voire la mort en cas d’exposition prolongée ou élevée.
Les réactions des autorités
Des figures emblématiques comme le manager général de l’équipe Groupama-FDJ ont publiquement exprimé leurs inquiétudes. Ils demandent explicitement l’interdiction de l’utilisation du monoxyde de carbone dans les compétitions cyclistes. Selon eux, il est aberrant de faire respirer un gaz toxique aux cyclistes sous prétexte de booster leurs performances.
Ces appels à l’action ont mené à une discussion officielle lors de l’assemblée générale de l’Union Cycliste Internationale (UCI) à Liévin. L’interdiction de cette pratique semble désormais inévitable. Les autorités sont unanimes quant à la nécessité de protéger non seulement l’intégrité du sport mais aussi la santé des cyclistes.
Un consensus en développement
Il apparaît clairement que la majorité des acteurs du monde du cyclisme s’alignent sur la position anti-monoxyde de carbone. Le mot d’ordre est clair : mettre un terme à cette pratique malsaine. Il est important que tous les participants, des dirigeants d’équipes aux organisateurs de courses, agissent ensemble pour éradiquer ces méthodes.
La transparence et la volonté collective de bannir ces pratiques contribuent également à restaurer la confiance du public et des fans envers ce sport si passionnant.
Pourquoi bannir le monoxyde de carbone ?
Au-delà des enjeux de performances sportives et d’éthique, la raison principale pour interdire le monoxyde de carbone réside dans ses dangers pour la santé. Ce gaz interfère avec la capacité du sang à transporter de l’oxygène, pouvant causer des dommages irréversibles aux organes vitaux. Utilisé de façon répétée, il met les athlètes en grand danger.
- Toxicité aiguë et chronique
- Effets physiologiques néfastes
- Augmentation des risques de maladies cardiovasculaires
- Mortalité accrue en cas d’intoxication sévère
Par ailleurs, maintenir un jeu propre et juste est essentiel pour tout sport professionnel. Permettre l’utilisation d’un produit dangereux fausse non seulement la compétition mais envoie également un message négatif, particulièrement aux jeunes athlètes qui regardent ces professionnels comme des modèles.
Vers une réglementation stricte
Pour garantir une compétition saine et sécuritaire, il est impératif de renforcer les réglementations antidopage et d’introduire des sanctions sévères pour les contrevenants. Impliquer diverses parties prenantes, y compris les agences mondiales antidopage, les fédérations sportives et les associations athlétiques, dans l’élaboration de ces règles est crucial.
Les instances responsables doivent également investir dans des technologies de détection avancées pour identifier et punir efficacement toute utilisation illégale de substances ou techniques non approuvées. Ces mesures peuvent inclure des tests réguliers et imprévus, ainsi que des audits rigoureux des équipements d’entraînement.
Sensibilisation et éducation
Outre la réglementation, la sensibilisation des athlètes et des entraîneurs aux dangers des pratiques dopantes est fondamentale. Des programmes éducatifs devraient être mis en place pour informer les sportifs des risques associés à chaque méthode dangereuse et des alternatives légitimes pour améliorer leurs performances.
Encourager un environnement sportif axé sur la performance naturelle, la discipline et la formation sûre contribuera longuement à éliminer de telles pratiques controversées. Exposer les jeunes sportifs aux valeurs de fair-play dès le début de leur carrière pourrait également avoir un impact durable.
En somme, l’interdiction du monoxyde de carbone dans le cyclisme professionnel n’est pas simplement une question de respect des règles, mais également une question de sécurité et d’intégrité sportive. Les autorités et les équipes doivent agir main dans la main pour éradiquer cette pratique et préserver la santé des athlètes ainsi que la confiance du public dans le sport. Assurer un environnement compétitif équitable et sécurisé permettra au cyclisme de continuer à inspirer et à fasciner les amateurs de sport du monde entier.
Rien de neuf, depuis Maurice garin jamais un tour ne c est gagner à l eau claire. Les techniques de dopage progresse comme tout le reste . C est valable dans tout les sports
Encore faut il savoir de quoi on parle.
Ce procédé est utilisé pour connaître le taux d’hémoglobine dans le sens et donc pour voir si le stage est bénéfique ou non.
J’ai été sujet pour une étude scientifique pour la fédé française de triathlon en relation avec le CREPS et STAPS de Montpellier au printemps dernier qui se passait à Font Romeu, et on a subit ce procédé pour connaître nos gains ou non en hémoglobine. Croyez vous que la FFTri et ces organismes de formation auraient dopé des cobayes à leur insu ?
Il y a de quoi punir tous les deux
Je n’avais pas lu les mêmes articles sur le monoxyde de carbone.
D’après ceux-ci l’inhalation a pour but uniquement de vérifier si l’effet de l’altitude à fonctionné sur l’hematocrite.
Il serait inhaler uniquement au début du stage en altitude et une fois celui ci terminé !!!????
Concernant la lutte antidopage, il faut cesser de tourner autour du pot. Jamais autant de rapports sur le dopage, rédigés par des spécialistes de la performance, d’ académies de médecine et de lanceurs d’alertes, n’ont été publiés, les « performances » d’Armstrong ont été largement dépassées : mais tout va bien. Pourtant, L’argent des Emirats pourrait financer l’AMA, au lieu de financer les courses de l’UCI, car les protocoles de dépistage sont dépassés (les EPO de synthèse seraient indétectables actuellement). Il faut pouvoir stigmatiser les coureurs dont les puissances développées pendant un certain temps, entrent dans la zone suspecte (420W / 30 mn), et activer un suivi spécial. Concernant les stages en altitude, les effets sur le transport en oxygène dans le sang s’effacent très vite : par contre, ils « brouillent » le dépistage. Concernant l’utilisation du recycleur de CO, cela peut effectivement servir à des mesures précises des masses sanguines : et pourquoi ?
Voici « La » communication (à la fin) qu’il faut lire sur le dopage : elle date de 2003, mais est vraiment au centre du problème.
On a cru après l’affaire Armstrong que le problème du dopage EPO était réglé pour les grands tours, ce fut exact pendant un certain car on vit naître le dopage par utilisation de médicaments UAT (salbutamol etc.). Ce fameux recycleur de CO (à 50000€) utilisé par UAE et Visma au Tour de France et tous les jours, doit en fait questionner les spécialistes au plus haut point, si justement, il sert à analyser les masses sanguines : et non sur cette utilisation éventuelle comme facteur l’hypoxie. En effet, il existerait l’hypothèse de vérifier des « valeurs » afin de rester négatif pour un dépistage : et pour le contrôle du dosage (voire micro dosage) de produits illicites (EPO, PFC,etc.), une façon de prolonger les effets d’une « cure » (pour l’EPO, les effets persistent 3 semaines après : + 8 à+10% VO2 max). Et dans la communication, vous pourrez constater la problématique de ces fameux stages en altitude, en plus de l’arrivée des EPO indétectables. Rappel : pour mettre fins aux hypothèses voire aux rumeurs, les « autorités » doivent créer une AMA forte et moderne, au lieu de faire du business !
https://www.academie-medecine.fr/transport-sanguin-de-loxygene-et-dopage/